ECHOS BLEAU
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Bulletin de l'association Fontainebleau Patrimoine
28ème année – n° 2024-3 – juillet 2 0 2 4
p. 2-3 PLH : la folie des 1000 logements en 6 ans / Villa Baucis : soulagement et avenir |
p. 3-4 : Maison forestière d'Avon / Plaine de la chambre |
p. 5 Avon fermeture service environnement / abattage des arbres au site odéon |
p. 7 Place de l'étape |
Editorial : Cynisme et bétonnage Quant les élus "assument", cette antiphrase n'est jamais bon signe ! Assumer une vraie politique d'urbanisme ce serait tirer les conséquences justes des projets de bétonnages, d'en avoir évalué les effets, d'avoir pris la mesure des besoins en transports, en services, avoir un ratio emploi/logements satisfaisant. C'est encore comprendre que l'architecture dense n'est pas compatible avec le cadre de vie monumental. Non, les élus "assument", cela veut dire que bonne ou mauvaise leur volonté l'emporte sur toute considération. En réalité, ils n'assument rien, car ils sont juridiquement irresponsables. Quant à l'être moralement, c'est évidemment un peu ennuyeux. Que disait déjà le Président de l'Agglomération dans le bulletin d'avril 2024 ? "Les atouts naturels et paysagers exceptionnels du Pays de Fontainebleau nous obligent (sic) et l’ensemble des élus se saisissent de tous les leviers pour préserver au mieux notre cadre de vie. (NDLR : voir l'esthétique du pôle gare ou de la caserne Chataux…) De l’acquisition des maisons forestières à des fins de préservation et valorisation du patrimoine (NDLR : sauf celle dite d'Avon destinée à une résidence étudiante particulièrement cubique), au schéma cyclable invitant à des déplacements à vélo dans notre quotidien, l’environnement est au cœur de tous nos projets. Notre précieuse biodiversité fait l’objet d’une vigilance particulière dans les actions menées au quotidien par les services. L’intégration de critères environnementaux forts dans nos documents socles comme le PLUi, le choix des matières premières et modes de réalisation des travaux […] sont des enjeux du quotidien à ne pas négliger." Là, c'est vrai, la CAPF n'assume pas vraiment la bétonisation, mais qui est dupe ? Encore un petit effort pour saisir tous les leviers pour préserver au mieux notre cadre de vie …
Dr Guillaume Bricker, Président
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Notre avis sur le schéma directeur de la région Ile de France Nous avons déposé un dossier complet et avons eu un entretien avec le Président de la commission et un commissaire-enquêteur. Nous avons vu le président de la Commission du Conseil régional en charge du logement. Nous reproduisons ici nos conclusions (notre avis étant disponible sur le site Internet) :
Nous concluons au fait que le SDRIF aura des inconvénients graves, et nous invitons la Commission d'enquête à donner un AVIS NEGATIF ainsi motivé : 1. Artificialisation des sols et étalement urbain : Le projet prévoit la construction de nombreux nouveaux logements et infrastructures, ce qui pourrait entraîner une artificialisation accrue des sols et un étalement urbain non contrôlé. Cela pourrait avoir des conséquences négatives sur la biodiversité, les espaces naturels et agricoles, et la qualité des paysages. 2. Impact sur les transports et la pollution atmosphérique : L'augmentation de la population et de l'activité économique risque d'aggraver la congestion du trafic et la pollution atmosphérique, surtout si l'accent n'est pas mis sur des modes de transport durables. Cela pourrait avoir des impacts négatifs sur la santé publique et le bien-être des habitants. 3. Manque de concertation et d'implication des citoyens : Nous soulignons un manque de concertation et d'implication des citoyens dans les différentes phases de son élaboration : aucun débat sur le projet n'a par exemple été organisé à Fontainebleau et les effets ne sont pas correctement indiqués au public sachant que la densification entraîne une transformation profonde du tissu urbain et social, ce qui peut se traduire par une perte d'identité et de lien social pour les habitants.. Cela pourrait fragiliser la légitimité du projet et générer des conflits d'intérêts. 4. Incertitudes et risques financiers : Le contexte économique et financier actuel rend difficile l'estimation des coûts réels du projet et sa faisabilité à long terme. Cela soulève des questions sur la capacité des pouvoirs publics à assumer les risques financiers associés au projet. 5. Impact sur le patrimoine et l'identité culturelle : Le développement urbain et les nouvelles constructions peuvent avoir un impact négatif sur le patrimoine historique et l'identité culturelle de la région. Il est important de veiller à la préservation des sites et monuments historiques et à la valorisation du patrimoine culturel. Or, le SDRIF ne comporte pas de règles suffisamment crédibles sur cette question. 6. Manque de prise en compte des enjeux environnementaux et de cadre de vie Le projet ne prend pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux comme le changement climatique, la préservation des ressources naturelles et la transition écologique, mais aussi les effets négatifs sur le cadre de vie des habitants, la densification Il est important de renforcer les aspects du projet qui visent à réduire l'empreinte environnementale et à promouvoir un développement durable. L'avis complet est ici : https://fontainebleau-patrimoine.blogspot.com/2024/03/observations-du-13032024-concernant-le.html |
Plan local d'urbanisme Intercommunal (PLUi) : la Concertation est finie ! Ah bon ? Y en a eu une ? Le 2 avril 2024, la CAPF a annoncé la fin de la concertation sur le PLUi le 9 avril (http://plui-pays-fontainebleau.fr/). Une décision surprenante, car on ne dispose pas des éléments essentiels. La Fédération des associations de protection de la Vallée de la Seine (FAPVS) (dirigée par le Président de Fontainebleau Patrimoine) a écrit officiellement à la CAPF pour demander la production des documents réglementaires, ainsi que des études sur les besoins en matière de transports et de service. Parce que sans ces pièces, il n'est pas possible d'avoir un vrai débat. Mais peut-être que c'est le but ? Depuis le projet a été achevé le 27 juin 2024 et sera bientôt à l'enquête publique. |
Vote du programme local de l'habitat : le Maire de Fontainebleau veut 1000 logements en 6 ans
Villa BAUCIS : bonne nouvelle, mais nécessite de changer de politique d'urbanisme
Malgré notre lettre ouverte du 27 mars 2024 au conseil municipal (reproduit infra), la municipalité de Fontainebleau a pris la décision de voter le lendemain le programme local qui prévoit un bétonnage monstre.
C'est un grave responsabilité qui nuira à la Ville d'art et d'histoire mais aussi à ses habitants. Plutôt que d'essayer de faire vivre un peu mieux les habitants et de revivifier une commune qui souffre de vacance et nécessite une réhabilitation importante. Quant au problème de transports, au ratio emploi/logement, la mairie et la CAPF s'en moquent visiblement, comme du patrimoine naturel et culturel…
Nous en profitons pour revenir sur l'affaire de la Villa Baucis qui s'est bien terminé, en apparence !
Lettre ouverte au Conseil municipal de Fontainebleau sur la politique d'urbanisme
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux, Notre association vous écrit concernant la politique d'urbanisme de la Ville de Fontainebleau, soit en sa qualité d'autorité d'urbanisme, sur le retour de l'affaire de la Villa Baucis (I), soit en sa qualité de membre de l'intercommunalité en charge de la planification, sur le projet de programme local de l'habitat dont l'approbation est le 28 mars 2024 (II).
I. Villa Baucis : un retour d'expérience nécessaire
Il y a quelques jours notre association a informé le public du quartier du Bd Foch d'un projet de constructions au niveau de la Villa Baucis, établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) destiné à être déplacé au sein de son nouveau site rue Clément Matry (à l'esthétique contestable). Dans un tract en réponse, le Maire a indiqué qu’il s’opposerait à ces projets en mettant en œuvre un sursis à statuer et à terme une protection dans le futur plan local d’urbanisme intercommunal.
Si nous sommes ravis de cette position publique, il nous sera permis de faire observer que les « affabulations des promoteurs » pour citer l’adjoint à l’urbanisme ne sont en réalité que l’application des documents d'urbanisme actuels, aggravée par le vote récent d'une extension à ce quartier de l’opération de revitalisation du territoire (ORT). Primum non nocere.
Cela mérite explication. L'article L. 152-6-4 du code de l'urbanisme prévoit en particulier que dans le périmètre de l'ORT des dérogations au document d'urbanisme peuvent être décidés par le Maire, aux règles de retrait, aux règles relatives au gabarit et à la densité, dans la limite d'une majoration de 30 % du gabarit et de la densité prévus dans le document d'urbanisme, aux obligations en matière de stationnement, ou autoriser une destination non autorisée, autoriser une dérogation supplémentaire de 15 % des règles relatives au gabarit pour certains types de constructions dans la limite de 50 % de dépassement total. On voit qu'il ne s'agit nullement de dérogations de minimis, mais ayant un grand impact sur l'environnement et le cadre de vie.
Or, nous rappelons que par délibération de la ville de Fontainebleau du 11 décembre 2023, le périmètre de l’ORT a été étendu au secteur de la Villa Baucis permettant les spéculations des promoteurs. La municipalité était parfaitement au courant des risques et avait même anticipé des constructions dans le secteur, comme l’ORT l’indique : « L’EPHAD qui occupe la Villa Baucis est en cours de mutation, un plateau sportif municipal est proche alors que le tissu résidentiel présente quelques tènements non bâtis [note : donc restant à bétonner] alors que l’ensemble est en lisière de la forêt classée. La ville de Fontainebleau souhaite maîtriser [sic] la mutation de cette entrée de ville patrimoniale". "Cette entrée de ville entre forêt et boulevard extérieur devra dans les formes urbaines et architecturales démontrer le lien entre ville et nature, pavillons et petits collectifs, équipements et logements." ». Parler de forme urbaine, n’est-ce pas déjà accepter un bétonnage ? Ne devrait-on pas plutôt réfléchir à une réutilisation et « revitalisante » de ce site, comme par exemple un hôtel type « relais du silence » , de toute façon en accord avec le voisinage et sans destruction des parcs.
Nous pensons que parmi les gestes que la municipalité pourrait poser pour rassurer de manière plus crédible encore le quartier, il y aurait également la suppression de ce périmètre d’ORT, dont les bénéfices ne sont qu’au profit des constructeurs et non des habitants. Nous avons déjà un précédent très négatif au niveau de la rue Aristide Briand s’agissant d’un projet de bureau, pour laquelle l’ORT a permis la suppression de l’obligation de tout stationnement créant une pression sur le voisinage (un contentieux est en cours selon nos informations). Nous y ajouterons l’inquiétude des habitants de la cité-jardin de la Plaine de la Chambre menacée d’une démolition-densification par un bailleur et que cette ORT dérogatoire vient renforcer.
Nous ajouterons, comme nous avons eu l'honneur de l'indiquer à l'adjoint en charge de l'urbanisme, que face à des projets dont l'architecture, la densité, la taille ou les matériaux sont en opposition avec le site remarquable de Fontainebleau, et donc contraires aux critères des recommandations de l'UNESCO, votre Ville a intérêt à se doter d'un architecte-conseil qui aime le patrimoine et les paysages, pour conseiller des constructions qui sachent s'intégrer. Il sera utile et plus économique que les bureaux d'étude qui se sont succédés sur les différentes "zones à bétonner".
II. L’approbation du programme local de l’habitat : répondre en urgence à une inquiétude forte
Pour que le discours de la municipalité puisse rassurer la population sur ses intentions en terme de bétonisation, il nous apparaît qu’une autre action de sa part pour se rendre plus crédible est nécessaire. Jeudi 28 mars 2024, les délégués de la Ville de Fontainebleau au conseil d’agglomération du Pays de Fontainebleau [ont décidé] l’approbation définitive du programme local de l’habitat (PLH).
Ce document s’impose au plan local d’urbanisme intercommunal dans ses objectifs de constructions. Or, Ce PLH prévoit la création de 1906 logements en 6 ans pour la CAPF. Il faudrait, rien qu'à Fontainebleau, 1000 logements, dont 600 neufs (à mettre en perspective avec les 9300 logements existants). Il faut expliquer et répéter que ce n'est pas tenable. Dans le même temps, les près de 1100 logements vacants rien que pour Fontainebleau, environ 12 % du parc (3 230 pour la CAPF) auraient dû faire l'objet d'une action prioritaire et financée pour valoriser le territoire. Depuis le courriel adressé à votre conseil le 17 juin 2023 sur le sujet, nous constatons cependant que peu de choses ont évolué. A part une ventilation différente entre le neuf et l’ancien, le nombre de logements à mettre sur le marché et identique. Mais les moyens pour la reprise de la vacance sont très insuffisants et l’État a émis une menace ainsi traduite par la note de synthèse : « Mettre en oeuvre les instruments volontaristes sur le développement d’une offre nouvelle sur la mobilisation du foncier et de l’étude des perspectives de densification (dans le cadre de l’élaboration du PLUi)."
Nous résumons ainsi la gravité de la situation induite par le projet de PLH :
- Il manque de concertation: Le programme a été élaboré sans aucune consultation des citoyens et des acteurs locaux (exemples : objectifs purement d'habitat déconnectés, projet du bunker et absence de réponse aux observations des associations environnementales).
- Il a un impact environnemental et patrimonial non évalué : Le programme se focalise sur le bétonnage à outrance, sans études d'impact sérieuses. Il implique une densification et un risque pour la trame verte, l’augmentation des prélèvements sur les ressources naturelles (eau en particulier) et usage massif du béton menacent l'équilibre écologique. L'architecture dense qu’il induit ne répond pas à la demande de classement à l'UNESCO.
- Il souffre d’une absence d'études d'impact sur les services publics et les transports : Augmentation de la population et de la circulation sans se soucier des infrastructures et services essentiels. La ligne R est déjà saturée et le réseau ne peut absorber plus de population. Quel élu peut dire le contraire ?
- Il ne tient pas compte du manque d'emplois locaux : Le ratio emploi/logements est défavorable et les nouveaux habitants seront condamnés au chômage ou à de longs trajets quotidiens.
- Son coût est exorbitant pour les contribuables : Le budget prévisionnel de 13.898.000 € en 6 ans est irresponsable et omet les dépenses liées à l'accroissement de la population.
- Les priorités ne sont pas les bonnes : ce sont la vacance et les rénovations de l'ancien (plus énergivore) par rapport au neuf qui auraient dut l'emporter.
Notre conclusion est que le projet actuel de PLH est néfaste pour l'environnement, les services publics et l'avenir du territoire. En donnant la priorité au logement, on condamne finalement globalement les autres utilisations des terrains militaires. Il est urgent d'abandonner ce projet et de mettre en place un programme économique écologique et de concertation avec les citoyens. Nous proposons de mettre en œuvre un programme économique écologique sur les terrains militaires, de réhabiliter massivement les propriétés existantes et d’engager un véritable dialogue avec les citoyens et les acteurs locaux.
Aucune municipalité ne peut soutenir qu'elle veut préserver les paysages, l’environnement et l’architecture de notre Ville d’art et d’histoire dans un site UNESCO et a contrario fixer des objectifs de mise sur le marché supérieure à 10 % du nombre de logements actuels au risque d’attenter à la volonté des habitants, la qualité de l’environnement et du patrimoine culturel, les besoins en service et en transports et la balance emplois/logements. Nous sommes convaincus que les perspectives ainsi mises en valeur pèseront lourd dans la balance et la décision que vous prendrez sera un message clair pour le public.
Depuis ce courrier et l'approbation du 28 mars 2024, la Fédération des associations de protection de la Vallée de la Seine a déposé, le 17 mai 2024, un recours contre ce programme local de l'habitat. A suivre…
LES CHRONIQUES DE LA RESIDENCE ETUDIANTES A LA MAISON FORESTIERE D'AVON
Nous présentons un commentaire critique d'une lettre circulaire envoyée par le Maire de Fontainebleau aux personnes protestant contre le projet de densification par une résidence étudiante de la rue des archives et du sud avonnais. Les intertitres sont de nous.
Fontainebleau, Le xx janvier 2024Objet : Résidence sociale étudiante Réf. Affaire suivie par Allison Misséré assistante.maire@fontainebleau.fr 01.60.74.64.86 |
Cabinet du Maire Hôtel de Ville 40 rue Grande 77300 Fontainebleau T. 01 60 74 64 64 fontainebleau.frXxx (titre du destinataire) |
Par un xxx en date du xxx, vous m’avez interpellé sur le projet de résidence étudiante rue des Archives à Fontainebleau. Tout d’abord, je salue la décision de Marie-Charlotte Nouhaud, maire d’Avon, de stopper sa grève de la faim. Si nous ne partageons pas le même point de vue sur ce projet, rien ne justifiait une telle mise en danger. Nous avons échangé à plusieurs reprises durant cette période, lui rappelant ma position et celle de la ville de Fontainebleau.
Ce projet, porté par la Société d’Economie Mixte (SEM) du Pays de Fontainebleau pour le compte du bailleur social des Foyers de Seine-et- Marne doit permettre la construction d’une résidence de 168 chambres à des loyers modérés pour les étudiants.
La stratégie
Cela s’inscrit au coeur d’une stratégie menée par la ville de Fontainebleau en faveur du développement de l’enseignement supérieur.
Cette présence d’une population étudiante implique la nécessité de proposer notamment des logements à caractère social. Et très rapidement : lors de cette rentrée universitaire 2023-2024, plus de 3000 étudiants sont inscrits à Fontainebleau (4 300 sur le territoire de la Communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau - CAPF). C’est plus de 1 000 étudiants supplémentaires, rien qu’à Fontainebleau par rapport à 2020. Et les projections dans les années à venir, avec l’arrivée de nouvelles formations, indiquent la présence près de 4 000 étudiants au total à Fontainebleau.
Commentaire Il est regrettable que la Ville de Fontainebleau n'ait pas pensé une planification de ces afflux allégués d'étudiants, d'autant que la réflexion sur un vrai campus aurait pu être faite sur les terrains militaires, en limitant la densité et en assurant une insertion conforme au patrimoine majeur de Fontainebleau. Ce ne sont hélas que des coups de promoteurs qui sont à la manœuvre !
Une telle stratégie paraît donc peu évidente ni partagée.
Les besoins en matière de chambres étudiants et les projets
Face à cette réalité, le territoire communautaire dispose actuellement de 680 chambres dont seulement la moitié bénéficie d’un tarif social, qui répond à une demande exprimée par 80% des étudiants en formation initiale.
Commentaire A cet égard, la Ville omet d'indiquer qu'il existe d'autres chambres que des résidences étudiants notamment dans le parc privé : une étude des possibilité de rénovation et le conventionnement de ce parc eut pu démontrer l'intérêt pour les propriétaires et les étudiants de remettre sur le marché ces locaux plutôt de parier tout sur le bétonnage.
Au-delà de ce projet, une résidence sociale d’une centaine de chambres, construite par le CROUS, doit également voir le jour sur le campus Damesme pour répondre à ce besoin prégnant de se loger à un prix abordable.
Commentaire La résidence rue Lagorsse a un peu douché les riverains en terme d'esthétique et les étudiants résidents en terme de cadre de vie !
Alors qu’il y a urgence, le projet alternatif proposé par Marie- Charlotte Nouhaud à proximité de la Gare n’est absolument pas finalisé et fait l’objet de contestations de la part des riverains et des associations de défense du patrimoine.
Commentaire Nous partageons l'avis du Maire de Fontainebleau : le projet à la gare (qui n'est même pas un contre-projet) est inacceptable.
Cette contestation est également la même par les riverains et les associations de défense du patrimoine pour le site de la Maison forestière. L'argument est donc faible.
Le projet au sud d'Avon
L’implantation de la résidence sociale étudiante se situe sur une parcelle qui abritait une maison forestière, propriété l’Office national des Forêts, en entrée de ville. Cette maison ne présentait pas de caractère patrimonial particulier. Son état d’abandon a transformé le terrain en friche, sans aucune essence remarquable. Surtout, l’étude des sols a conduit à découvrir la présence d’amiante et d’une cuve à fioul qui a pollué le sous- sol du site et impose une dépollution.
Commentaire Cela ne justifie nullement une telle densification.
On notera la pollution du site dont l'intensité n'est pas précisée.
Le nombre de chambres, la concertation, la végétalisation
Initialement prévue pour 250 chambres sur six étages, le projet est passé à 168 chambres scindés en deux ensembles l’un de quatre étages et le second de 3 étages (soit deux étages de moins que les résidences situées à proximité) à la suite d’une concertation lancée en mars 2021 avec l’ensemble des parties prenantes, riverains, commerçant et la ville d’Avon.
Commentaire Les prétendues "250 chambres sur 6 étages" ne sont apparues dans aucun texte. Nous l'avons démontré dans une précédente édition. Et dès la première réunion de propagande (on ne peut guère parler de concertation), le nombre de logements de 165 a été avancé. Rien n'a donc été concerté dans la réalité.
De plus, cette concertation a également permis d’avancer sur la végétalisation du projet. En aucun cas, une dizaine d’arbres seront abattus. Seuls deux arbres, dans un état phytosanitaire très médiocre, sont concernés par un abattage. Dans le même temps, ce sont six arbres qui seront plantés, tous les autres, au nombre de huit, étant conservés. Par ailleurs, l’ensemble des haies de conifères existantes qui entourent la parcelle seront également conservées, de même que la clôture grillagée existante, comme corridor écologique.
Le terme de végétalisation paraît donc bien hasardé.
Les manipulations du droit de l'urbanisme
Aussi, ce projet n’est pas en contradiction avec l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) puisque cela ne concerne que l’urbanisation d’espaces agricoles, naturels ou forestiers.
Or, cette parcelle était déjà en zone urbaine et n’a pas fait l’objet d’un changement de catégorie de zonage.
Commentaire Faux, la modification du plan local d'urbanisme a fait passer cette parcelle de la zone UCd définie au PLU comme mêlant constructions pavillonnaires et petits collectifs ce qui correspond effectivement à la réalité des lieux à la zone UDc, à laquelle la modification du PLU prétend rattacher le terrain, correspond, selon le règlement, à de « nouveaux quartiers d’habitat collectif sur des sites en restructuration urbaine ».
Il n’y a donc pas une catastrophe environnementale comme annoncé. Il ne s’agit pas de détruire un espace vert remarquable, mais bien d’aménager une friche en respectant son intégration architecturale.
Commentaire Le "respect de son intégration architecturale" paraît donc abusif dans ce contexte puisqu'à part la résidence voisine qui est en plus en retrait et arborée, l'essentiel du quartier est plutôt bas et résidentiel.
Le nouveau jeu : qui bétonne le plus ?
Accuser la ville de Fontainebleau de « bétonner » sans égard pour son territoire est difficilement compréhensible.
Commentaire Tout au contraire, la Ville de Fontainebleau construit partout où elle le peut sans aucun respect pour une Vlle d'art et d'histoire : Caserne Chataux, rue Lagorsse, au Bréau (il y a des recours heureusement), à la plaine de la Chambre, près de la sous-préfecture...
La situation serait pire sans l'action des associations qui ont évité le bétonnage mortel du quartier de la Faisanderie!
Non seulement les projets sont denses mais inesthétiques dans le sens où ils n'ont aucun rapport avec le patrimoine existant ou l'architecture local. La réduction des espaces verts est aussi à déplorer.
D’autant plus quand cela provient de la ville d’Avon où l’on observe ces dernières années des milliers de m2 de construction.
Commentaire C'est juste et d'ailleurs ce bétonnage a été fait avec la complicité de la Ville de Fontainebleau qui a voté dans les réunions de l'agglomération sans aucune réserve les modifications des documents d'urbanisme rendant possible ces opérations.
Nous invitons la Ville de Fontainebleau à tirer les conclusions de sa propre constatation.
L’exemple récent de l’abattage d’arbres centenaires pour favoriser le projet immobilier de l’Odéon est là pour le démontrer, sans parler du quartier de la Gare.
Le Bréau
Enfin, l’emplacement mérite également quelques précisions. Le quartier n’est en rien isolé car il est connecté avec le centre-ville d’Avon. En attendant le projet d’aménagement du Bréau qui placera la résidence au coeur d’un espace vivant, nous travaillons également avec la CAPF pour améliorer la desserte en bus afin qu’elle soit effective dès que la résidence sera opérationnelle.
Commentaire Le projet d'aménagement (bientôt 800 logements ?) du Bréau est justement une pièce justifiant le fait de "Accuser la ville de Fontainebleau de « bétonner » sans égard pour son territoire".
La Ville de Fontainebleau soutient d'ailleurs le projet d'un terrain des gens du voyage entre ce projet et celui du Bréau. Lors d'un récent conseil communautaire, certains membres ont fait observer que le prix de ce projet exigeant le comblement d'un bunker (pas une petite affaire) entraînerait une multiplication du coût très au delà des standards admissibles par le contribuables. Outre une attaque ad hominem sans intérêt, il a été fait valoir qu'il y avait des subventions. C'est vrai que ce n'est pas le contribuables qui les payent.
Les recours : ultima ratio ?
En fin d’année 2023, une procédure de justice a été initiée par la ville d’Avon sur l’ensemble des projets concernés par la révision n°12 du plan local d’urbanisme validée par les élus de la CAPF : la rénovation du stand de tir à l’arc sur le secteur du stade Philippe Mahut et la construction de la résidence sociale étudiante rue des Archives. Nous sommes désormais dans l’attente de cette décision de justice.
Commentaire Il faut pourtant noter que le commissaire-enquêteur a donné un avis défavorable à la modification du document d'urbanisme rendant possible le projet ! Un avis dont la CAPF n'a pas tenu compte. C'est ce qui justifie le recours de la commune et du Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon. Notons au passage que la modification concernant le stand de tir eut pu être traité dans un autre dossier d'évolution du PLU.
Chronique de la plaine de la chambre
Toujours pas de nouvelles selon la municipalité du projet précis de démolition de 130 logements, dont 11 pavillons d’une Cité-Jardin remarquable, et de reconstruire un quartier de 210 nouveaux logements sociaux. Les Foyers de Seine et Marne ("Concepteur & Animateur de cadres de vie" selon la riante antiphrase qui lui sert de slogan) n'auraient pas informé le Maire. Quel manque de respect pour ce malheureux élu local. La Ville de Fontainebleau est pourtant actionnaire ! alors on finirait pas croire qu'il s'agit de jouer la montre et de gagner du temps ? Loin de rassurer le public, cet attentisme apparent laisse croire au pire. La Ville attend maintenant un rapport "impartial" du maître d'ouvrage sur l'option démolition et l'option réhabilitation. On est "rassuré"…
Avon : le service de l'environnement démantelé
Le 6 février 2024, le Conseil municipal d'Avon a été informé, a détour d'un débat, de la réorganisation de l'organigramme des services.
Ce n'est pas sans une certaine incompréhension que l'on a appris que le service de l'environnement serait purement et simplement laissé vacant (service pourtant actuellement pourvu par un agent). Il a été indiqué que cette fonction serait mutualisée dans l'ensemble des services. On notera au passage que cette suppression a été faite sans respecter les formes du code général de la fonction publique, faute d'avis du comité social territorial sur la base d'un rapport présenté par la collectivité territoriale et en l'absence de délibération motivée du conseil municipal. C'est donc une décision passée pratiquement sous silence.
Il nous sera permis d'exprimer un doute sur l'efficience de cette nouvelle modalité, la suppression d'un agent dédié risque de fragiliser au contraire la bonne administration des questions importantes, fondamentales qui doivent être traitées.
Communiqué du 15 avril 2024 CDAS d'Avon/ Fontainebleau Patrimoine :
ABATTAGE D'ARBRES DEVANT LE CENTRE ODEON :
la Ville d'Avon et la CAPF sont toutes les deux responsables du désastre
C'est avec émotion que le public a constaté, mi-janvier 2024, l'abattage à la pelleteuse d'un séquoia, d’un érable sycomore et d'autres arbres devant le centre d’affaires Odéon sis 44 avenue de Valvins à Avon pour la création de 1 803 m2 de constructions nouvelles à destination commerciale en complément des 3 250 m2 de bureaux déjà existants.
La mairie d'Avon avait déjà délivré le 22 janvier 2021 un permis de construire prévoyant le déplacement de l’érable sycomore centenaire, décision absurde car techniquement impossible pour des arbres de cette taille.
Sur le plan juridique, si le déplacement ne s’avère pas possible, son abattage pur et simple est toujours envisageable. Mais cela doit passer par la délivrance d’un permis modificatif au préalable. Problème, l’article UX 13 du PLU indique : "Les arbres dont la silhouette est majeure ou les essences rares doivent être conservées dans leur durée normale de vie. Ils doivent être remplacés par des sujets de même espèce à développement identique à terme". Les arbres remarquables ne peuvent donc pas être abattus tant que cette règle est en place. Le permis de construire du 22 janvier 2021 semble donc être non seulement illégal puisqu’il prévoyait l’abattage des différents arbres remarquables à l’exception de l’érable sycomore, mais également inexécutable !
La Ville d’Avon s'en est sans doute rendue compte. Car à sa demande, le 6 mai 2021, la Communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau (CAPF) lance la révision n° 3 du PLU concernant la zone d’activités de Valvins. Elle prévoit notamment la modification de l’article UX 13 afin de rendre légal l’abattage des arbres remarquables dans la zone. Cette révision est adoptée le 29 septembre 2022 par la CAPF, la même CAPF qui nous explique par l’intermédiaire de son président combien « l’environnement est au cœur de tous [ses] projets » (cf. Agglo infos n° 20 avril 2024, p. 3).
La Ville d’Avon a donc désormais le champ libre pour délivrer un permis modificatif compatible avec le PLU le moment venu. Mi-janvier 2024, les arbres sont abattus alors qu’aucun permis modificatif n’avait encore été délivré. Le permis n'a été délivré que le 8 mars 2024 par la mairie d’Avon, soit près de deux mois après que l’abattage a eu lieu !
Il est donc clair que la Ville d’Avon et la CAPF sont collectivement responsables de l’abattage des arbres remarquables devant l’Odéon afin de permettre l’installation de surfaces commerciales nouvelles. Si développer l’activité économique est essentiel sur l’agglomération, il est tout à fait regrettable que cela se fasse, encore une fois, au détriment de l’environnement. D’autres solutions auraient permis d’éviter un tel désastre. Encore eut-il fallu une réelle volonté de la part des élus locaux. Le fait de planter de nouveaux arbres de 6 à 8 m de haut en compensation ne remplacera nullement les arbres remarquables qui ont été abattus.
Quant au Maire de Fontainebleau qui se plaint de la création de surfaces de vente susceptibles de concurrencer ses propres commerçants, la CAPF pouvait en principe saisir la commission départemental d'aménagement commercial (CDAC) pour contester cet aspect des choses. Ce Maire était à lrépoque encore dans les délais pour attaquer le permis de construire.
Notre dossier complet sur le sujet : https://fontainebleau-patrimoine.blogspot.com/2024/04/communique-du-15-avril-2024-abattage.html
AMENAGEMENT DE LA PLACE DE L'ETAPE AUX VINS :
LA VILLE A L'AUDACE DE SOLLICITER UNE RECOMPENSE !
On pensait que la Ville de Fontainebleau après le ratage de l'aménagement de la Place de l'Etape ferait profil bas. Mais non, bien au contraire, elle revendique l'obtention d'un prix auprès d'une organisation professionnelle (VALHOR 44 rue d’Alésia – TSA 41454 75158 PARIS CEDEX 14). Nous l'avons appris par un billet du 28 juin 2024 sur le site de la radio Evasion : "Ce concours national récompense les professionnels de l'horticulture qui embellissent nos villes tout en misant sur des solutions écologiques. Cette année, le jury a sélectionné 74 candidats. Parmi eux la Place de l'Etape, à Fontainebleau. Un paysagiste concepteur s'est associé à une entreprise du paysage et un pépiniériste pour transformer ce lieu central de la ville impériale et en redonner l'accès privilégié aux piétons. Le projet de Fontainebleau est nommé parmi six candidats franciliens dans la catégorie « Espaces publics urbains ». Le jury va visiter chacun d'entre eux d'ici le mois de septembre avant de rendre son palmarès." Il fallait réaménager, mais sûrement pas comme cela !
Nous présentons nos observations au jury de VALHOR, à qui l'on peut écrire : contact@lesvictoiresdupaysage.com.
Fontainebleau, le 10 juillet 2024.
Objet : sélection de la Ville de Fontainebleau aux victoires du Paysage 2024
Par mail : contact@lesvictoiresdupaysage.com
Madame, Monsieur,
Notre association a pour objet la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel ainsi que des éléments du domaine public ; la protection et la mise en valeur de l'environnement et du cadre de vie ; l'amélioration des services au public dans le cadre d'un aménagement du territoire harmonieux. Votre organisme a sélectionné la réalisation de la Ville de Fontainebleau dans la catégorie espace urbain aux victoires du Paysage 2024 pour l'aménagement de la place de l'étape aux vins. Nous souhaiterions présenter au jury plusieurs observations.
En premier lieu, le public et les associations de défense du patrimoine n'ont pas été associés à la conception de ce projet, ce qui a de graves conséquences en termes de caractéristiques, comme nous allons le voir. On rappellera le coût de l'ensemble : 2,5 M€ avec des subventions : 737 822 € de la région et 398 660 € de l’État.
En second lieu, le choix des matériaux ne correspond absolument pas à ceux qui sont traditionnellement employés tant dans l'architecture que les voiries. Il est facile de constater que le pavement choisi ne correspond nullement à notre cité et à son glorieux passé : pas de grès, des pierres très salissantes, déjà dénoncées place du marché. La chaussée n'est pas non plus cohérente : la présence incongrue de petits pavés gris en entrée de place bizarrement collés au goudron n'est pas faite pour pousser à l'indulgence : le public y voit des passages protégés, alors qu'il s'agit d'un maniérisme du concepteur.
En troisième lieu, nous précisons que le choix de la végétation basse est sans doute le seul point favorable du projet, mais qu'elle n'est pas mise en valeur. La place reste désespérément sans ombre pour le public et s'il y a un point d'eau potable (à souligner), il se situe à l'autre bout de l'aménagement paysager.
Quant au "salon végétal" promis, les pourtours sont dans les faits très minéraux et les bancs fort peu agréables.
Dans un billet d'humeur (mais très étayé) publié sur Internet, Pascal Villebeuf, journaliste (ancien du Parisien), a condamné à juste titre le manque d'arbres et la mauvaise conception des plantations (https://www.facebook.com/pascal.villebeuf/posts/pfbid02cEMkeaViFg7sbQ8nKRK1XMFo2wVx6Av6aAQUmKd2eAsTcpMm3TweR5dqkDTYzSfhl?paipv=0&eav=AfancqGBA8DNS3hFtbnUIRGC5sboSWh15P37fJNBs6RR_AqBRGzqW_tr0yW_zsYrIBQ&_rdr).
En quatrième lieu, en terme de mobilier urbain on soulignera que la place a fait l'objet d'un aménagement appelé point d'apport volontaire, qui est en totale inadéquation avec la scénographie urbaine, mis en place devant des magasins de bouche de surcroît, ce qui n'allèche pas le public.
En cinquième lieu, la mise en place d'une chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) n'a apporté aucune l'amélioration pour les vélos. Cette rive cyclable qui consiste en un espace sans séparateur entre la piste dédiée et la chaussée est inadaptée à la réalité du trafic. Les vélos sont bloqués derrière les transports en commun et la circulation est trop intense pour laisser la place sur les rives, faute d'être des bandes réservées aux cycles.
En dernier lieu, un pseudo-monument d'art contemporain a été imposé par le maître d'ouvrage, sans aucune concertation et sans aucune réflexion sur l'intégration dans le site. Il va de soi que son coût est exorbitant et qu'il jure avec le reste de la ville d'art et d'histoire, sans apporter de fraîcheur en été : un comble pour une fontaine !
La "fontaine" devait être le clou de la place. Ce qui ressemble à des porte-manteaux dorés (en 2022, car c'est terne et vert de gris actuellement) et dégouttant d'eau, a été réalisé par un certain Elias Gama diplômé en 2018 de l'école des "Beaux-Arts" de Paris au coût étonnant de 138 375,47 € (transport, fabrication et réalisation : 119 896,80 €, droits d'auteur : 18 478,67€). On reconnaîtra que le choix de l’œuvre a été fait de manière très opaque, par un comité secret d’élus. Alors que le bulletin municipal n° 003 d'avril 2022 indiquait que l’artiste allait "imaginer un projet poétique, vibrant, proche de la nature et de l’essence même de Fontainebleau", c'est un dispositif totalement hors-sol et sans rapport avec la Cité et le cahier des charges...
Pour l'ensemble de ses raisons, notre association est obligée de considérer que l'ouvrage ne satisfait pas à plusieurs critères d'évaluation du concours, comme la pertinence de la réponse aux enjeux (historiques, climatiques, locaux), l'esthétique et l'intégration dans le site, ou encore le processus de participation des habitants et/ou des usagers (faute de concertation). Votre jury en jugera lui-même in situ.