mercredi 27 mars 2013

Communiqué de presse du 27 mars 2013

Fontainebleau Patrimoine
Association loi 1901 n° 9741 déclarée  au JORF du 11 décembre 1996 p. 5454, affiliée à la Fédération départementale Nature Environnement 77
Association membre de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France et la Société Nationale pour la Protection des Villes d'Art


Communiqué de presse
Fontainebleau, le 27 mars 2013.

En réponse à l'article "pourquoi bloquent ils tout les projets" de la République du 25 mars 2013, Fontainebleau Patrimoine souhaite que des précisions soient données aux lecteurs, notamment en ce qui concerne le cinéma le select.

Il semble qu'alors que le titre invitait à donner les explications des recours, l'article se borne à faire un amalgame entre les différents recours présentés sur des sujets variés et sans connexité aucune, ce qui donne une impression détestable de collusion qui n'existe en rien. Cette méthode qui consiste à faire passer la Ville pour une victime dans tous les cas paraît trop conspirationniste pour être véridique. A partir du moment où notre action est présentée de manière unilatérale, nous réclamons donc que nos motifs soient exposés clairement.

En premier lieu, notre recours était parfaitement motivé sur l'atteinte au site de Fontainebleau. la ville de Fontainebleau n’ait pas tenu compte des préconisations de l'inspecteur général de l'architecture et du patrimoine M. Chauffert-Yvart, délégué par le ministère de la Culture et qui indiquait que "tant par son traitement architectural, le rythme de ses percements, l'inadaptation de son comble au volume à couvrir que par les matériaux proposés en façade, ce projet est de nature à porter gravement atteinte aux abords du Château de Fontainebleau, […] et au site inscrit des quartiers anciens". Constatant que l'architecte du projet proposait "un objet totalement hétéroclite dans les tissus urbains du centre ville", il suggérait son changement. Les recommandations de cette expertise ministérielle n'ont pas été entendues.

En second lieu, le Comité de défense d'Avon ne s'est jamais désolidarisé de l'action de Fontainebleau Patrimoine comme il est dit à tort. Mieux encore, l'action commune a été portée avec Nature Environnement 77 jusqu'au bout, comme le montre le Communiqué de presse du 15 juin 2011 (http://fontainebleau-patrimoine.blogspot.fr/2011/06/communique-du-15-juin-2011.html).

En troisième lieu, il apparaît que l'éditeur fait porter la responsabilité exclusive de l'échec sur Fontainebleau Patrimoine. C'est à la fois injuste et surtout erroné. Ainsi, le recours a été retiré fin janvier 2011 (!) pour faciliter les négociations. Il n'était donc plus un obstacle. Mais il faudrait encore souligner les motifs pertinents et réels qui ont bloqué le projet : alors que les offres concurrentes des parkings spacieux encore gratuits alors que 1000 places de cinéma allaient être créées, et malgré les avertissements des associations, sans qu'aucun stationnement n'ait été prévu par la mairie pour accueillir la clientèle.

En quatrième lieu, nous tirons une leçon plus générale de ce sujet.
D'une part, nous constaterons que l'acteur au cœur de ces problèmes est toujours la Ville de Fontainebleau, qui semble ne pas avoir de méthode de concertation et de résolution de conflits, malgré nos demandes répétées.
D'autre part, nous notons que l'article aurait du se pencher beaucoup plus sur l'analyse des motifs de contestation des projets que sur les recours qui ne sont que la conséquence de l'acharnement administratif de la Ville.

Enfin, nous appelons, sur des sujets comme celui de la Halle, de l'Hôpital ou de la requalification urbaine, à une présentation modérée, documentée et faisant appel à un débat contradictoire. Il nous semble que le climat actuel nécessite un apaisement des esprits.
Notre association ne s'est ainsi pas prononcée dans le débat de la Halle, sachant que nous débattons nous-mêmes de ce sujet, nous attendons en tout cas que la Commission régionale des monuments historiques apporte son éclairage et permette au public de se faire son idée.  Nous constatons en tout cas que la requalification était trop précipitée, sans véritable concertation ni présentation des alternatives. Indiquons encore que nous en avons été volontairement été écartés.

Nous espérons que, dans le cadre d'un traitement équitable mais bien sûr dans le respect de la liberté de la presse, nous serons désormais appelés à présenter nos observations avant toute mise en cause, dont certaines nominatives, de ce type.

Le Président,